Pages

.

Tritoma bipustula variété binota, un coléoptère mangeur de champignons.

Ce petit coléoptère qui se promenait sur ma barrière de piscine, recherchant le soleil de ce début de printemps ou plus simplement recherchant un congénère, fut à l’origine d’une recherche passionnante sur le web.

Tritoma bipustulata, noir, brillant, ponctué avec 2 belles macules rouges!*

Ne disposant pas de documents livresques sur les nombreuses espèces d’insectes qui se promènent dans le jardin, j’utilise avec beaucoup de constance, les nombreuses ressources offertes par le web. Et par divers chemins qui me font emprunter bien souvent des sentiers de traverse, j’arrive ainsi à mettre un nom sur mes petits visiteurs.
Celui-ci, 4 mm, ressemble beaucoup, à une coccinelle au premier abord. Mais malgré l’apparence ce n’est pas une coccinelle.
Tritoma bipustulata, capable de voler, la preuve, on déploie élytres et ailes*

Car il n’y a pas de coccinelle avec ces couleurs et cette forme ovale qui a des élytres parcourues de lignes de points très régulières. J’en fus réduite à chercher dans d’autres familles de coléoptères. Et après un détour par un site russe(https://www.zin.ru/Animalia/Coleoptera/rus/tribipkm.htm) avec d’excellentes photos) j’arrive sur un site allemand déjà maintes fois utilisé,( http://www.coleo-net.de/coleo/texte/tritoma.htm) qui permet de déterminer et discriminer les deux espèces de Tritoma présentes en Europe.

Et c’est Wikipedia en langue allemande (https://de.wikipedia.org/wiki/Rotfleckiger_Faulholzk%C3%A4fer) qui sera alors un précieux auxiliaire avec une description précise de l’insecte.

Tritoma bipustulata, un dessous ponctué et finement pileux*

 Tritoma bipustulata est  un coléoptère qui vit sur des champignons que l’on trouve sur du bois pourrissant. J’ai en effet dans le jardin, non loin de l’endroit où je l’ai rencontré de vieux morceaux de bois issus de petites branches de divers bois et qui pourrissent tranquillement.

Sa couleur dominante est un  noir brillant avec deux grosses taches rouges sur les élytres. Les tarses, les palpes labiaux, les antennes (sauf la massue) sont brun roux.
Les fameuses taches sur les élytres atteignent la base de ceux-ci mais pas la suture. Mon exemplaire a une tache rouge uniforme qui recouvre aussi le calus huméral alors que dans la variété nominale, ce calus est souvent très assombri, presque noir. Chez moi, il s’agit alors d’une variété nommée binota.
Le bord latéral des élytres est marqué d’une fine bordure ainsi que les côtés latéraux du pronotum.

Tritoma pustulata avec une légère tache rouge sur l'arrière de la tête.

La tête, le pronotum, les élytres sont finement ponctués.
Les élytres portent en plus 8 lignes de points plus gros, entre lesquels on voit une ponctuation très fine.
Les antennes ont 11 articles, elles sont terminées par une massue de 3 articles, de couleur plus sombre, de même que le pivot où s’attache l’antenne.
Tritoma bipustulata, détail des antennes de 11 articles*

Les pattes très noires portent 5 tarses roux avec une particularité bien montrée sur le site de Wikipedia allemand : le 4èmetarse est imbriqué dans le 3 ème.
 Le dessous du corps est noir, finement ponctué et porte une fine pilosité.

Comme je voulais avoir de meilleure chance de photographier mon insecte en le maintenant dans le champ de mon objectif, je lui ai proposé de la nourriture : il n’a pas voulu de divers petits champignons se trouvant sur des branches en train de se décomposer, mais c’est sur un morceau de champignon en lamelles qu’il s’est installé.
Tritoma bipustulata mangeant sur un morceau de champignon*

 Dans les documents que j’ai lus, on parle de Daedalea, Lenzites, Trametes qui seraient consommés. 
L’insecte passe l’hiver dans les champignons secs, se réveille en mars, et les larves se nourrissent dans les champignons, forment une pupe dans le sol  et le cycle reprend. On les trouve dans toute l’Europe dans les forêts, et là où l’on trouve du bois pourrissant.
*Photos grossies 3 fois



No comments:

Post a Comment