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Chlorophorus trifasciatus, Clyte trifascié

Voici un coléoptère joliment coloré rencontré dans le Var près du massif de la Sainte Baume.
Chlorophorus trifasciatus, se régalant sur ses ombelles .

Facilement identifié, Chlorophorus trifasciatus, se promenait comme le font souvent les Cerambycidae, sur les ombelles au soleil.
Le contraste entre le pronotum et les pattes rouges et le reste du corps noir le rend bien visible.
Chlorophorus trifasciatus, devant une fleur de bugrane Ononis natrix

Les fascies blanches sur ses élytres permettent de séparer différents Chlorophorus.
Trifasciatusprésente comme  cela n’est pas indiqué, 4 fascies(on pourra dire 3 grandes et une petite incomplète). Elles sont formées de longs poils blancs.
Les deux  postérieures traversent les élytres.
Chlorophorus trifasciatus,avec ses fascies blanches*

Celle situé à la base, part du scutellum, recouvert d’une pilosité blanche aussi, et  n’atteint pas les épaules. C’est la seconde qui est la plus caractéristique faisant un bel arc se rejoignant à la suture et remontant presque au contact du scutellum.
Chlorophorus trifasciatus,détail des poils des fascies*

C’est la première fois que je vois ce Chlorophorus qui est donné pour être commun dans les régions méridionales par Gaëtan du Chatenet dans Coléoptères phytophages d’Europe.
Les larves se développent dans les légumineuses ligneuses comme Ononis natrix (bugrane jaune)qui poussait à proximité et dont je me suis servi d’une fleur pour créer un fond pour une des photos illustrant l’article.
Chlorophorus trifasciatus,une belle tête de Cerambycidae avec ses yeux échancrés et le second article des antennes très court.*


On rencontre ce Cerambycidae dans la moitié sud de la France et même en Ile de France , mais aussi en Espagne, Italie et frange méditerranéenne de l’Afrique, du mois de mai au mois de juillet.
*Images grossies entre 2 et 3 fois.
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Xylotrechus stebbingi, un coléoptère originaire d’Asie.

Dans mon jardin je rencontre des insectes qui viennent parfois de loin ! En voici  un qui, depuis plusieurs années s’est installé dans les départements du bord de la Méditerranée.
Xylotrechus stebbingi, roux avec une pilosité blanche

Originaire d’Asie( Inde et Tibet) , Xylotrechus stebbingi, a été observé dans le département des Alpes maritimes en 1993. Depuis il a atteint celui de l’Aude.Cette étude analyse son parcours.
C’est en débitant les branches  sèches d’un prunier que j’ai vu dans l’herbe un coléoptère que je ne connaissais pas.
Toujours curieuse de savoir quels sont mes visiteurs il a été invité dans ma boite et via une séance photo me voilà avec un insecte que je case dans la catégorie des Cerambycidae , en voyant ses yeux bien échancrés et le second article de ses antennes très courts.

Mais cette fois mon fidèle Coléoptères phytophages d’Europe de Gaëtan du Chatenet ne répondra pas à mes interrogations. C’est en épluchant toute la série des Cerambicydae de la galerie du monde des insectes que je trouverai ma réponse, à la page 18 !

Xylotrechus stebbingi, une carène frontale et des yeux échancrés*

Il existe en France plusieurs Xylostrechus dont les larves vivent dans les arbres morts, les troncs abattus, chacun ayant une préférence pour une ou plusieurs espèces.
Xylostrechus stebbingi, a aussi ses préférences mais apparemment il s’est bien adapté à ce qu’il trouve : chez moi, des branches desséchées du prunier ; ailleurs on cite souvent le mûrier platane ou d’autres bois tendres.
L’insecte mesure environ 14 mm, son tégument est roux avec une pilosité blanchâtre plus ou moins dense.

Xylotrechus stebbingi,pronotum avec quelques zones glabres*

Le front recouvert de poils court présente une carène entre les yeux(photo2).
De petites zones arrondies, glabres ornent le pronotum de forme cylindrique, la vue de dessus en montre deux bien visibles, une autre est plus latérale.
Les élytres présentent  plusieurs zones de pilosité blanche : une à la base, une autre à l’apex et deux fascies caractéristiques : l’une  démarre à la base des élytres formant un arc jusqu’au milieu, la dernière est une ligne droite élargie près de la suture.
Xylotrechus stebbingi, des poils plus denses sur la face ventrale*

Toutes les pattes sont rousses recouvertes de poils blancs. Le dessous du corps est aussi recouvert d'une pilosité blanche plus dense.
Xylotrechus stebbingi, apex des élytres un  peu rétréci et recouvert de poils 

Voilà encore un insecte que l’on peut voir en cette saison estivale à proximité d’arbres avec des branches sèches, le mûrier platane étend celui qui le plus souvent cité. Chez nous il est totalement absent du paysage proche de mon jardin !

 * images grossies entre 2 et 3 fois
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Spilostethus furcala,(Herrich Schaeffer, 1850 ) en France

Pourquoi ce titre ?
Parce que cette petite punaise rouge et noire que je vais vous décrire n’était pas répertoriée dans la faune française.
Je l’ai trouvée dans mon jardin sur des herbes basses fin juin de cette année.
Spilostethus furcala,  une punaise rouge et noire

Elle attiré mon regard pour 2 raisons : je connais bien les punaises rouges et noires qui se trouvent dans mon jardin et son allure ne correspondait à aucun modèle « enregistré » !
De plus elle me semblait ressembler à une Graptostethus servus qui a cet aspect velouté, mais que je vois plus tard en saison et uniquement dans un coin particulier du jardin, éloigné d’une dizaine de mètres !
C’est cela qui m’a incité à la prendre dans ma boite pour l’examiner plus tranquillement.
Bien photographiée, je n’ai pas eu la clé de l’énigme. Ce n’était pas Graptostethus servus, mais aucune autre des punaises rouges et noires que je connaissais.
Pour rappel, ici un excellent document qui les présente.

Ressemblant à Spilostethus pandurus que je connais bien dans le jardin, j’ai pensé qu’elle devait s’apparenter à ce genre et j’ai fait une recherche sur le net uniquement en cherchant « Spilostethus » et c’est alors que j’ai eu ma réponse.
Spilostethus furcala,  les pattes et les antennes noires

Article clair , bien illustré, certes en espagnol, mais facilement compréhensible.
J’avais sous les yeux Spilostethus furcala.
En voici les détails qu’il faut observer :
Spilostethus furcala,  les détails à observer
  • ·        Le pronotum est rouge avec deux bandes noires qui atteignent la lisière antérieure( comme chez les deux autres Spilostethusde la faune française, saxatalis et pandurus)
  • ·        la pointe du scutellum est rouge, le reste noir 1
  • ·        la  grande tache triangulaire de la corie est plus large du côté externe 3
  • ·        pattes, antennes et rostre noirs.
  • ·        Clavus rouge en avant, noir dans la région apicale, une tache noire circulaire, glabre antéapicale 2.

  • ·        On observe une courte pilosité grisâtre absente justement sur les taches arrondies du clavus
Spilostethus furcala, détail de la pilosité , avec des taches noires glabres.*


Je me suis rendue compte à la lecture du document que l’auteur utilisait des informations extraites de Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, volume 1 de la Faune de France  84A, par Jean Péricart  disponible sur le net.

Nous disposons ainsi d’une excellente description de l’insecte en français. Sa taille varie entre 9 et 13mm.
C’est selon Péricart, un insecte afrotropical, sans être commun, on le rencontre en Espagne et dans le Magreb.
Spilostethus furcala, aucune tache blanche sur la partie membraneuse des ailes.

L’auteur espagnol, Luis Vivas,  qui a fait une étude plus récente mais limitée à l’Espagne le rencontre principalement dans la frange méditerranéenne du pays, et dans une zone comprise entre 0 et 200 sous influence  nettement maritime.

Ce fut donc une surprise de le trouver dans mon jardin à une altitude de 220 m et à vol d’oiseau à une quinzaine au maximum de km de la Méditerranée.
Je pense que cette punaise doit se rencontrer dans bien d’autres régions, dans notre zone méditerranéenne, c’est pourquoi je publie cet article afin d’attirer l’attention des observateurs et des curieux.
J’ai trouvé mon exemplaire perché sur des herbes dans une végétation basse. Il faut bien regarder les punaises rouges et noires et les détails caractéristiques sont visibles sans loupe ni avoir besoin « d’opérer » l’insecte ! 
*image grossie 3 fois
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Stenopterus rufus, le Stenoptère roux, joli coléoptère estival.

Voici un petit coléoptère de la famille des Cerambycidae ( qui ont les yeux très échancrés, le second article des antennes très court) que j’ai bien souvent rencontré en été sur des fleurs très diverses.
Stenopterus rufus, couple.

Mais couvert de pollen et souvent à moitié caché je n’ai jamais eu l’occasion de  l’observer dans les détails. Stenopterus rufus mesure entre 7 et 16mm, souvent le mâle est plus petit que la femelle quand on voit un couple.
Stenopterus rufus, des élytres déhiscents*

 Stenoptère roux parce que ce sont bien les couleurs rousses qui dominent, sur :
- les antennes (sauf les 2 premiers articles)
-les pattes (sauf la partie renflée des fémurs antérieurs et médians)
-les élytres mais la base et l’apex sont noirs.
Stenopterus rufus, détail des reliefs du pronotum.*

Ces élytres sont particuliers, ils se rétrécissent laissant l’abdomen à découvert latéralement et ils s’écartent à l’apex où ils sont plus courts que les ailes membraneuses rendues visibles. De plus on y aperçoit une carène longitudinale.

Le pronotum présente  3 reliefs : 2 latéraux, les plus importants et le dernier au milieu. Il est aussi recouvert de longues soies.
Stenopterus rufus, vue de dos, le roux domine

Des poils argentés que l’on voit bien sur les bords postérieurs des segments abdominaux, mais aussi sur le scutellum  et les bords antérieurs et postérieurs du pronotum.
Stenopterus rufus, une pilosité abondante, différente selon les parties du corps*

C’est un insecte commun en France et en Europe moyenne, visible entre mai et août.
Stenopterus rufus,des yeux échancrés pour y insérer de longues antennes*

Les larves se développent dans le bois sec de nombreux feuillus et les adultes sont floricoles.
Stenopterus rufus,mâle plus petit que la femelle mais plus poilu!*

Infos tirées de Coléoptères phytophages d’Europe, Gaëtan du Chatenet, Nap éditions.

* Photos grossies entre 2 et 3 fois.
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Deux jolis buprestes : Acmaeoderella flavofasciata et Acmaeodera degener.

En observant les fleurs dans la garrigue, en lisière de zone boisée, tant celles des ronces à mûres que les scabieuses des bords du chemin, j’ai croisé ces deux petits coléoptères .
J’ai dans un premier temps pensé que je n’avais vu qu’une seule espèce, mais en y regardant avec davantage d’attention, j’ai vu qu’il s’agissait de deux espèces de la même famille certes, mais un peu différentes.
 Les Acmaeodera sont en Europe, une vingtaine d’espèces caractérisées par des élytres soudés, cela ne   voit  que lorsque l'insecte vole ou comme j'ai eu l'occasion de le vérifier lorsqu'il tente de retomber sur ses pieds!

Autre caractère bien visible : le pronotum présente une étroite bordure cannelée.
 Acmaeoderellaa flavofasciata, avec ses deux fascies sur chaque élytre.

Acmaeoderella flavofasciata est la plus déroutante car j’ai vu plusieurs sujets, certains ont davantage de taches que d’autres.

Mais chacun porte au moins deux fascies sur chaque élytres. La taille varie entre 6 et 10 mm. 
L’insecte porte une forte pilosité  blanche bien visible sur la tête et sur les bords du pronotum. Sur les élytres elle est plus courte.
Acmaeoderella flavofasciata: pubescence blanche du dessous*
 Cette pubescence squamuleuse blanche recouvre tout le dessous du corps de l’insecte.
Acmaeoderella flavofasciata, avec davantage de taches.

Le pronotum est  bombé et porte deux fossettes sur les côtés. Les élytres sont rétrécis en arrière des épaules pour être les plus larges vers le tiers apical.

Acmaeoderella flavofasciata,un pronotum aux bords cannelés*

Les élytres sont à la fois striés et fortement ponctués, on y voit une pilosité courte et raide.La partie apicale est légèrement dentée.

Acmaeoderella flavofasciata, une pubescence différente sur les élytres*


J’ai vu les adultes sur les scabieuses, mais ils fréquentent aussi les achillées, les marguerites et les composés à fleurs jaunes. C’est un bupreste que l’on rencontre dans la partie méridionale du pays et autour de la Méditerranée, de mai à août et se trouve parfois très commun.
Acmaeoderella flavofasciata, rétrécissement des élytres après les épaules.*

Voici maintenant le second bupreste rencontré lors de cette sortie.
Acmaeodera degener est noir avec des taches jaunes, mais réparties différemment car il y en a sur les élytres mais aussi sur le front et le pronotum.

Acmaeodera degener, des taches plus nombreuse sur les élytres*

Les élytres portent deux rangées de 5 taches arrondies, dont certaines disparaissent. Mon exemplaire en a 9 ce qui est la forme la plus courante.
Acmaeodera degener, une pilosité moins importante*

Les élytres sont striées et ponctués. La pubescence est courte et moins abondante que chez  Acmaeoderella flavofasciata.
Acmaeodera degener, les taches jaunes arrondies de la tête et du pronotum*

La tête porte une tache sur le front, puis sur le pronotum, on voit bien une tache sur les angles postérieurs et une sur la ligne médiane en haut visible ici (une autre devrait se trouver à la base).
 C'est lorsque l'insecte tombé sur le dos , tentera et réussira à se mettre d'aplomb, que j'ai vu les élytres soudés, mais cela ne dure qu'une fraction de seconde, l'insecte étant très rapide .
Acmaeodera degener, élytres soudés et dentés à l'apex*

L’adulte mesure entre 7,5 et 11,5mm.

Dans la zone que j’ai prospectée, je n’en ai rencontré qu’un seul exemplaire ayant surtout observé les fleurs alors que l’insecte se trouve aussi sur les parties mortes des chênes.On le rencontre de juin à août dans la zone méditerranéenne mais il est donné assez rare.
Infos extraites de Coléoptères phytophages d'Europe, de Gaëtan du Chatenet, Nap éditions.
*images grossies 2 à 3 fois
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