Bonnes fêtes de fin d'année à tous!
Un bel automne!
Sympetrum de fonscolombii L'automne est là, je vous souhaite à tous de belles observations ! C'est l'heure de faire une pause pour moi! |
Haltichella rufipes, petit hyménoptère parasite, utile au jardin!
Le monde des hyménoptères est extrêmement varié, depuis les plus gros bien colorés et impressionnant par leur taille, à certains petits et discrets dont nous ignorons l’essentiel.
Mon sujet fait partie de ces derniers.
Haltichella rufipes, en avant toute!* |
Recueilli surnageant sur la piscine ce n’est que sous l’œil grossissant de mon objectif qu’il a révélé tous ses détails.
Peu de couleurs, il est surtout noir, mais avec une chitine joliment et régulièrement ponctuée, ainsi qu’une fine pilosité claire.
Haltichella rufipes, au repos après le bain* |
Pas de longues pattes mais des tibias à l’apex roux ainsi que les tarses (d’où l’adjectif rufipes)et surtout des fémurs arrières épaissi !
Un gastre en forme d’amande, de jolies antennes qui peuvent se rabattre entre les yeux et surtout deux pointes qui prolongent le scutellum.
Haltichella rufipes, les deux épines du scutellum* |
Ce sont ces deux pointes qui permettent d’identifier Halchitella rufipes.
C’est un hyménoptère de la grande famille des Chalcididae(3500 espèces). Ils parasitent des larves de diptères, lépidoptères ou coléoptères en limitant la prolifération de certains insectes ravageurs.
Haltichella rufipes, vue ventrale: tout est bien rangé!* |
L’insecte mesure autour de 4 mm. C’est un des Chalcididae les plus répandus en France, on le trouve dans les espaces forestiers par exemple. Chez moi, cet espace se résume à une haie de noisetiers.
Haltichella rufipes, vue de face, de grands yeux!* |
Haltichella passe inaperçu sur la mousse ou la litière, c’est un parasite de larve de Lagria hirta (très présent dans les herbes dans mon jardin) mais aussi de Ptilinus pectinicornis, qu’il vaut mieux ne pas croiser.
Haltichella rufipes, après le bain ,on essaie avec les pattes sur l'abdomen!* |
Mais à son actif aussi des microlépidoptères tels que :
- Grapholita molesta (tordeuse orientale du pêcher)
- Lobesia (Polychrosis) botrana(ravageur de la vigne).
Ce petit hyménoptère que j'ai trouvé début avril est donc bien utile dans un jardin pour réguler la population de quelques indésirables.
Pour rappel j'avais déjà rencontré un autre Chalcidien :Brachymeria femorata, et c'est sa ressemblance avec lui qui m'a orienté vers cette famille.
Cerceris arenaria , cercéris des sables, une belle guêpe prédatrice de charançons.
En observant la piscine j’y ai vu, essayant de nager une belle guêpe. Après repêchage (en général je tends une longue perche et l’insecte n’hésite pas) je peux mieux l’observer. Les ailes un peu mouillées empêchent le vol, c’est ce moment qui me permet de faire des photos.La bestiole après avoir observé l’environnement, s’occupe plus de sa toilette et de la remise en état de ses ailes que de moi.
Cerceris arenaria femelle, environ 14 mm. |
C’est une femelle : on compte 5 segments au gastre, (6 segments pour les mâles).Le gastre était le nom donné à l’abdomen des hyménoptères.
Ensuite c’est un Cerceris : son aile antérieure présente 3 cellules cubitales dont la seconde est pétiolée( une petite nervure est présente à l’avant)et le fémur 3 est tronqué. Le premier segment abdominal est beaucoup plus étroit que le second. Cette famille fait partie des Sphecidae, des guêpes fouisseuses..
Cerceris arenaria femelle, détails à observer en particulier un gastre à 5 tergites. |
Les Cerceris sont plus de 200 dans la zone Paléarctique, 26 en France .
On commence à les classer en 2 grands groupes : ceux présentant un gastre de type régulier : les taches noires et jaunes toujours dans le même ordre sur tous les segments , c’est le cas de mon sujet : du noir dans la partie antérieure, du jaune dans la partie postérieure( pour le type irrégulier cela varie).
Cerceris arenaria femelle, un fémur III, tronqué à l'apex. |
Ma femelle est assez grande, elle mesure près de 14mm et appartient à une espèce bien répandue partout en France.
Cerceris arenaria femelle, vue dorsale, ailes levées prête à s'envoler. |
Il existe des documents disponible sur le net.Je me suis servie de :
Hyménoptères Sphecidae d’Europe occidentale, volume 2, Faune de France , volume 82, de Jacques BITSCH ,Yvan BARBIER, Severiano Fernández GAYUBO, Konrad SCHMIDT,Michael OHL.
Il est important de savoir si on a un mâle ou une femelle car la clé de détermination est différente.
Mais ce sont surtout les dessins du gastre qui m’ont orientée.Mon exemplaire est un Cerceris arenaria. J'ai utilisé la description fournie pour conforter mon identification.
Voici ce qui est dit de la tête :
-tête très large vers le bas, les bords internes des yeux divergents vers le bas
- bord interne de la mandibule avec une petite dent et, en avant, une dent plus grande dont la pointe est tournée en angle droit vers l'intérieur.
Cerceris arenaria femelle, détail de la tête, avec ses yeux divergents vers le bas et la lamelle en 1 |
Ensuite :
-aire médiane du clypeus plus large que longue ;
immédiatement au-dessus de son bord antérieur, se trouve une lamelle dirigée
un peu obliquement vers l'avant et qui recouvre au milieu le bord antérieur
du clypeus.
Le bord antérieur de la lamelle est arrondi, ou tronqué, ou échancré.
A l'extrémité de l'abdomen ,l'aire pygidiale est très large, peu rétrécie vers l'arrière, le bord postérieur tronqué avec des angles arrondis.
A l'extrémité de l'abdomen ,l'aire pygidiale est très large, peu rétrécie vers l'arrière, le bord postérieur tronqué avec des angles arrondis.
A observer aussi les peignes sur les tarses de la première paire de pattes( en 2 sur la photo ci-dessus.)
La femelle fait des nids verticaux dans le sol, elle en expulse la terre avec son pygidium dont elle se sert comme d’une pelle.Elle creuse sur 20 cm de profondeur.
Cerceris arenaria adulte est floricole, j’en ai vu plusieurs sur les fleurs de fenouil au mois d’août. Mais depuis quelques jours je n’ai pas encore trouvé où elles se cachent !!
La femelle paralyse des charançons de diverses espèces qui seront placés dans des cellules du nid pour alimenter les larves. Voilà donc encore une auxiliaire du jardinier. On la rencontre de mai à septembre, ce serait en juillet qu’elles seraient les plus nombreuses.
Cerceris arenaria femelle,une guêpe bien utile au jardin. |
Son mode de vie est aussi présentée dans le Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe de Hans Bellmann.
Il y précise que Cerceris arenaria nourrit sa progéniture avec Brachyderes incanus, un ravageur du Pin.
Une bien belle guêpe!
Heriades truncorum, une petite abeille solitaitre.
Ce printemps j’ai observé beaucoup d’hyménoptères et ce dans des circonstances variées : certains dans des positions difficiles sur la piscine, d’autres comme un des sujets qui est l’objet de ce billet, accroché sur une herbe , encore peu réveillé, et beaucoup , heureusement en meilleure posture sur des fleurs.
Heriades truncorum, un mâle dans l'herbe |
L’insecte fait entre 6 et 8mm. C’est en invitant mon dormeur pour des photos que j’ai trouvé quelques détails me conduisant à son identité.
L’observation des ailes antérieures aide à trouver la famille dans laquelle on peut ranger le sujet.
Heriades truncorum,détails remarquables |
Ici les 2 cellules cubitales m’ont orienté vers les Mégachiles.
J'ai alors utilisé les" Clés illustrées pour l'identification
des abeilles de Belgique(Hymenoptera: Apoidea)II. Megachilidae
par Alain PAULY".
- -l’espèce n’est pas maculée de jaune , aller en 4
- -le scutellum n’a pas de grosse dent, aller en 6
Heriades truncorum,la présence du pulvillus en fait une cousine des Osmies. |
Ensuite en utilisant "Le guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d’Europe de Hans Bellmann", j’en apprends un peu plus sur cette abeille.
Heriades truncorum sur coréopsis. |
Elle présente bien de très minces bandes de poils blancs sur le bord de tergites. Elle est très largement répandue ; on la trouve dans les jardins, les clairières où l’on peut trouver du bois mort.
Heriades truncorum vue de face |
Car l’insecte construit un nid linéaire dans le bois mort, les tiges creuses surtout de Ronce. Les cellules sont séparées par des cloisons en résine. On en parle ici.
Heriades truncorum vue rapprochée |
J’y ai lu aussi que ces abeilles butinaient seulement sur les Astéracées.
Mais par ailleurs, voir ici, on les a observées sur d’autres fleurs. Moi je l’ai vue sur des copéopsis qui sont bien des Astéracées.
C'est une espèce commune, largement répandue qui vole de juin à septembre.
Odontarsus purpureolineatus, jolie punaise au corps recouvert par le scutellum.
Ce printemps j’ai dans un coin de la pelouse, semé quelques graines nommées "prairie fleurie", un mélange de fleurs, assez basses. Ce n’était peut-être pas la bonne année avec cette sécheresse importante qui persiste, mais j’y ai rencontré, grâce à la présence des centaurées, cette jolie punaise.
Odontarsus purpureolineatus près des centaurées. |
Je l’avais déjà rencontrée dans la garrigue mais jamais dans le jardin.
Sa forme caractéristique permet facilement de la ranger dans la sous famille des Odontarsinae. Elle mesure entre 8,2 à 11,4 mm.
Odontarsus purpureolineatus, d' une autre couleur. |
L’ensemble du corps est recouvert par le scutellum. Celui-ci se termine de façon allongé.
Il existe plusieurs espèces d’Odontarsus dans notre faune .O. caudatus est à éliminer ici car le scutellum est très rétréci à l’apex.
Il faut examiner alors O. robustus et O.purpurolineatus qui se ressemblent. Trois détails sont visibles sur photo.
- Le prolongement caudal :- moins large que le vertex = O. robustus
-aussi large que le vertex = O.purpurolineatus
Odontarsus purpureolineatus, vertex et prolongement caudal de la même largeur. |
- Ensuite les dessins noirs du tiers apical du scutellum :- légèrement anguleux = O. robustus
-flexueux= O.purpurolineatus.
Odontarsus purpureolineatus, dessins du tiers apical du scutellum. |
- Les angles huméraux du pronotum : -très saillants = O. robustus
-peu saillants = O.purpurolineatus.
Odontarsus purpureolineatus,angle huméral du pronotum. |
Je suis ainsi en présence de Odontarsus purpurolineatus. C’est la plus répandue des punaises de cette sous-famille. Sa coloration est variable, du pourpre au beige. On la trouve presque partout en France (excepté en Bretagne et Basse Normandie).
Odontarsus purpureolineatus, joliment colorée. |
Sa présence est plus importante dans le sud du pays, elle vit dans les friches et les garrigues sur les centaurées, mais aussi les épervières, la pimprenelle, les chardons. Elle se nourrit des fleurs et des fruits.
Les critères d'identification sont tirés de: Les punaises Pentatomoidea de France , de Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.
Les critères d'identification sont tirés de: Les punaises Pentatomoidea de France , de Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.
Des guêpes oui, mais aux modes de vie bien différents!
Elles se ressemblent, nous font un peu peur car certaines piquent ( si on les embête) mais elles ont des mode de vie bien différents.J'en ai observé plusieurs espèces qui viennent sur le fenouil aux heures les plus chaudes.
Je n'ai pas cherché à les identifier dans le détail, mais déjà leur appartenance à des familles différentes informe sur leur mode de vie souvent bien original.
Guêpe poliste mâle avec ses antennes recourbées au bout. |
Certaines comme les plus grandes sont de guêpes bien reconnaissables : avec une belle taille de guêpe, de jolis dessins et elles ont une vie sociale bien organisée, une reine, des ouvrières .... Les guêpes ont leur deux ailes qui ne se séparent pas, ce qui donnent l’impression d’avoir des ailes très étroites .
Ici ce sont des Polistes(dominulus sans doute) qui viennent se nourrir des sucs du fenouil.
Guêpe poliste femelle. |
Le mâle avec ses antennes enroulées à l’avant, les femelles les ont droites. Elles vivent en société et construisent des nids à base de végétaux.
Guêpe de la famille des Eumenes. |
Les autres qui suivent sont toutes des guêpes solitaires.
Les Eumenes sont des guêpes à la taille longue et fine. En fait le premier article de l’abdomen est très long et très étroit, le second globuleux. Ce sont des insectes solitaires.
Guêpe de la famille des Eumenes, un abdomen au profil particulier |
Les dessins aident à la détermination. Ce sont des guêpes maçonnes qui construisent des nids en forme d’amphores et nourrissent leurs larves avec des chenilles. L’œuf est pondu dans le fond de l’amphore, la nourriture est apportée ensuite puis l’amphore est fermée.
Les Cerceris sont des guêpes de la famille des Crabronidae. On trouve en Europe une vingtaine d’espèces.
Cerceris femelle, 5 segments à l'abdomen. |
Les adultes sont nectarivores mais leurs larves sont carnivores. Chaque espèce de Cerceris choisit ses proies parmi une ou quelques espèces précises (coléoptères souvent, par exemple des charançons).
Cerceris mâle, espèce différente de la précedente, mâle avec 6 segments bien visibles à l'abdomen |
Les femelles creusent leur nid dans le sol.Le dernier article de l’abdomen, plat, sert de pelle pour rejeter le sable lors du creusement de sa galerie.Les mâles ont un segment de plus à l'abdomen.
Lestica clypeata femelle fait aussi partie de la famille des Crabronidae. Son nid se trouve dans du bois mort et ses larves sont nourries de papillons adultes souvent de la famille des Crambidae.
Lestica (clypeata, probable), guêpe qui nourrit ses larves avec des papillons. |
Toutes jaunes et noires elles sont en en accord avec les fleurs du fenouil. Et elles jouent toutes un rôle dans l'équilibre des insectes qui visitent nos jardins.
Amegilla albigena, mâle et femelle
C’est à la suite de cette image prise ce matin que je publie (enfin) cette page pour présenter cette petite abeille solitaire que je vois tous les étés dans le jardin .
Amegilla albigena femelle. |
Amegilla albigena appartient à la grande famille des Apidés.Le genre Amegilla comprend rien moins que 260 espèces dans le monde et 26 dans la région ouest paléarctique où nous nous trouvons.
C'est grâce à une clé russe traduite en français que je suis enfin sûre de son identification.
De plus je n’ai quasi jamais vu cette abeille posée. En vol elle est vraiment très très rapide : j’ai à peine le temps d’appuyer sur le déclencheur qu’elle est déjà ailleurs. De plus elle bourdonne, disant sans doute clairement que je n’ai pas ma place autour des fleurs qu’elle butine.
Pourquoi est-elle si rapide : elle a une langue longue, qu’elle ne rentre pas en allant d’une fleur à une autre et elle est ainsi prête à recueillir la goutte de nectar et hop à la suivante !
Les années précédentes je la voyais sur les fleurs du lantana. Cette année ce sont les fleurs du gaura qui sont visitées.
C’est une abeille qui mesure entre 10 et 12mm environ. Elle a l’aspect trapu d’un gros nounours avec un pronotum recouvert d’une pilosité abondante allant du beige au gris en passant par le brun clair. On y distingue des poils plus sombres et plus longs de manière clairsemée.
L’abdomen présente des bandes plus claires au bas des tergites sombres. Chez la femelle, le tergite 5 présente en plus latéralement de longs poils blancs visibles sur certaines photos.
Amegilla albigena femelle détail de la face comparée au schéma extrait de la clé russe. |
Mais c’est grâce à la clé russe traduite et surtout au dessin de la face des abeilles tant mâles que femelles que je suis enfin sûre de l’identification de mes belles visiteuses de l’été.
Amegilla albigena , femelle en vol |
Ce sont en effet des abeilles estivales que l’on voit dans les régions méridionales chez nous. Elles n’ont pas de préférence pour butiner, ici comme déjà dit ce sont les lantanas et les gauras qui ont leur préférence, ces plantes sont toujours présentes dans le jardin, ce qui explique sans doute la permanence de leurs visites.
Amegilla albigena , femelle en vol, chargée de pollen sur les pattes postérieures. |
La particularité de la face est vraiment importante pour être sûre de l’identité :clypeus et aire frontale avec un dessin clair en forme d’ancre. Il y a alors deux espèces qui présentent un tel dessin ; A.quadrifasciata et A. albigena..
Pour A. albigena il est précisé dessin blanc de la face n’allant pas jusqu’au milieu de l’œil, labrum plus court que large. .
( A.quadrifasciata est plus grand et le tarse postérieur est couvert de poils noirs).
Amegilla albigena ,mâle se nourrissant sur du lantana. |
J’ai ensuite retrouvé dans mes dossiers dans la rubrique « à identifier », ce beau mâle et là aussi c’est grâce au dessin présent dans la clé que mon beau nounours a trouvé son nom !
Sa face est entièrement blanche.
Amegilla albigena ,mâle détail de la face comparée au schéma de la clé russe |
Sur un grand nombre d’images que je possède de ces abeilles il n’y en a que 2 ou 3 qui permettent de voir ces détails décisifs. Avec leur rapidité c’est un vrai sport que de les photographier.
Amegilla albigena ,mâle nez dans le lantana. |
C’est une abeille solitaire qui fait son nid dans le sol.
Amegilla albigena ,mâle: j'arrive!! |
C’est encore la saison pour les voir autour de nous.
En plus de la clé russe voici un site qui apporte aussi des infos sur cette abeille ainsi que sur la zone où l'on peut la trouver .
Ceratina cucurbitina, une petite abeille de la famille des Xylocopinae
Les abeilles qui se nourrissent sur les différentes fleurs qui poussent dans le jardin sont un sujet de photographie , mais aussi à l’origine de recherches patientes pour connaître un peu mieux leur vie.
Ceratina cucurbitina femelle dans une fleur de melon. |
C’est ainsi que j’ai découvert cette année cette petite abeille toute noire qui se faufilait tout au fond des fleurs de melons.
Je ne plante que rarement des melons mais cette année c’est le cas et comme ils sont près de l’endroit où pousse la lavatère ponctée qui sert de dortoir aux beaux mâles de Tetralonia malvae j’ai observé leur manège.
Ceratina cucurbitina femelle, on voit sa langue encore sortie. |
Il me fut très difficile d’en avoir des photos assez détaillée pour les identifier, d’autant plus que 2 espèces différentes visitaient ces fleurs.
Voici donc Ceratina curcurbitina, vous me direz que pour se nourrir sur des fleurs de Cucumis melo, de la famille des cucurbitacées, elle porte bien son nom.
Ceratina cucurbitina femelle se nettoyant l'antenne. |
Petite, autour de 8 mm, cette abeille appartient à la famille des Xylocopa comme Xylocopa violacea. C’est dire qu’elle installe son nid dans des tiges de diverses plantes comme les ronces, les carottes sauvages....
En France, elle niche également dans des tiges de Daucus carota, Dipsacus sp., Euphorbia characias , Foeniculum vulgare , Sambucus nigra et Vitis vinifera .
En France, elle niche également dans des tiges de Daucus carota, Dipsacus sp., Euphorbia characias , Foeniculum vulgare , Sambucus nigra et Vitis vinifera .
Ceratina cucurbitina femelle la marque blanche allongée sur le clypeus. |
Comme beaucoup de ces plantes sont présentes chez moi ou autour il n’est pas étonnant que je la vois.Mais je ne l’avais jamais vu en si grand nombre et sur ces fleurs bien particulières. Les femelles collectent le pollen sur de nombreuses autres fleurs .
Ceratina cucurbitina est la seule de son genre à ne pas avoir de reflets bleus, elle est vraiment noire on précise bien « Corps noir, sans reflet métallique » .Ces abeilles contrairement à bien d’autres sont presque glabres ; elles présentent une marque blanche sur le lobe pronotal, le labre des mâles, le clypeus et les genoux.
Mes exemplaires sont des femelles, la tache sur le clypeus est de forme rectiligne(chez le mâle, elle est triangulaire).
Elle creuse les tiges sèches de bien des végétaux cités plus haut, y dépose un cylindre de pâté pollinique, y dépose un œuf, une cloison et on recommence.
Elles sont présentent en grand nombre dans la partie méditerranéenne de l’Europe, atteignant en France sa limite nord. Au- delà du 45eme parallèle sa présence diminue nettement.
Les femelles sont très nombreuses en juillet( cela correspond à mes observations), Les mâles sont plus printaniers ; on peut rencontrer les deux sexes de mars à octobre.
Ceratina cucurbitina, femelle couverte de grains de pollen. |
Les femelles sont très nombreuses en juillet( cela correspond à mes observations), Les mâles sont plus printaniers ; on peut rencontrer les deux sexes de mars à octobre.
Il y a de nombreuses infos sur le net à leur sujet, l’étude la plus complète étant celle de :
Révision des Xylocopinae (Hymenoptera : Apidae)
de France et de Belgique par Michaël Terzo, Stéphanie Iserbyt & Pierre Rasmont.(disponible sur le net).Le début est en anglais mais l’essentiel est en français.
de France et de Belgique par Michaël Terzo, Stéphanie Iserbyt & Pierre Rasmont.(disponible sur le net).Le début est en anglais mais l’essentiel est en français.
Ici, d'autres infos.
Un lecteur attentif, Gilles salama, me communique que cette petite abeille est " le pollinisateur exclusif d'une de nos orchidées sauvages la Serapias lingua."
Un grand merci!
Un lecteur attentif, Gilles salama, me communique que cette petite abeille est " le pollinisateur exclusif d'une de nos orchidées sauvages la Serapias lingua."
Un grand merci!