J’ai trouvé ce charançon le 27 avril sur la piscine par journée de très grand vent.
Recueilli, il fut photographié et identifié . Les images dorment ensuite tranquillement sur le disque dur.
Otiorhynchus rugosostriatus de la fin du mois d'avril.* |
Et en le trouvant cette fois, sur une de mes framboises à la fin du mois de juin, je me suis davantage intéressée à lui, car qui touche à mes framboises n’est pas trop bienvenu !
Otiorhynchus rugosostriatus, sur framboise, fin juin |
Son aspect avec un rostre court et large,me fait le ranger dans la famille des Otiorhynchini.
Ensuite, ils sont près de 300 espèces dans nos régions et 90 en France !!C’est le premier que je rencontre dans le jardin !
Ce sera l’occasion d’en savoir davantage sur cette espèce.
Comment le reconnaitre ?
Otiorhynchus rugosostriatus,détail de la tête et du pronotum* |
Il appartient au sous genre Zustalestus qui se caractérise par un sillon médian large et profond sur le rostre, les yeux sont peu saillants. En France on trouve une seule espèce : rugosostriatus.
Otiorhynchus rugosostriatus, à la toise* |
L’insecte mesure entre 5 et 8 mm, mes deux exemplaires se situent autour de 7mm.
Il est brun avec un aspect granuleux. En plus ces granules sont différents sur le pronotum et les élytres et ils portent aussi de courtes soies bien visibles ( en y regardant de très près) Le pronotum en particulier présente des granules ombiliqués portant chacun une soie .
Pattes et antennes sont d’un brun rougeâtre.
Le rostre est vraiment caractéristique : un sillon profond au fond lisse, les bords fins et profondément ponctués.
Otiorhynchus rugosostriatus, rostre avec un sillon profond * |
Les yeux petits et peu saillants.. Les antennes sont fines, le 2éme article du funicule beaucoup plus long que les autres.
Otiorhynchus rugosostriatus, antennes et pronotum avec ses soies* |
Elytres avec des stries profondes, les interstries larges avec des soies nombreuses et des granules de tailles différentes.
On rencontre les adultes de mai à septembre. Ils sont polyphages , mangeant des feuilles de bien des plantes cultivées ou sauvages (églantiers, aubépines, ronces, rosiers ,lilas, …)
Otiorhynchus rugosostriatus, sur sa framboise dont il mange les feuilles et pas les fruits. |
Mais c’est la larve qui se développe dans le sol et se nourrit de racines, rumex, graminées trèfles, primevères et de fraisiers, mûres et framboisiers cultivés. C’est en cela que ces charançons sont redoutés des jardiniers car les larves s’attaquent en fonction de leur croissance, à des racines de plus en plus importantes, allant jusqu’à entraîner le flétrissement de la plante, voir le lien en anglais.
Otiorhynchus rugosostriatus, vue arrière, on voit bien les stries des élytres.* |
J’ai bien trouvé au mois de juin un exemplaire qui venait sans doute d’émerger car il était encore terreux, sur un de mes framboisiers, mais les fraisiers voisins se portaient bien et sans doute que les oiseaux qui visitent régulièrement ces endroits doivent y faire un peu de ménage.
Otiorhynchus rugosostriatus, vue de face avec son rostre caractéristique.* |
Une particularité intéressante, mes exemplaires sont des femelles, car en plaine on ne trouve pas de mâle( en montagne oui), ces Otiorhynchusse multipliant par parthénogenèse.
Informations tirées de :
Coléoptères phytophages d’Europe, Tome 3
Gaëtan du Chatenet NAP Editions
*Images grossies 3 fois
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