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Malacosoma castrensis, la Livrée des prés, œuf, chenille, chrysalide, imago.



Souvent au printemps, dès mars- avril  je vois ces chenilles en groupes, dans un grand filet de soie,  sur divers arbustes, tels les aubépines ou les jeunes prunelliers sur une zone entre 900 et 1300m d’altitude.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade.

Puis plus tard les chenilles isolées se promènent dans la végétation.
Malacosoma castrensis : chenilles en groupe dans la végétation.

C’est ainsi que j’ai rencontré celle-ci. Comme elle était déjà bien grande, près de 7cm, la nymphose n’étant pas loin je l’ai prise en pension.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade, pourvue d'une belle pilosité rousse.

 Il existe deux Malacosoma dont les  chenilles  se ressemblent beaucoup : Malacosoma neustria et castrensis.. Elles présentent une forte pilosité rousse, une ligne blanche sur le dos bordée de lignes noires et rouge orangé sur un fond bleu gris orné de marbrures et de points noirs. Ensuite au-dessus des stigmates  noirs une fine ligne rougeâtre encadrée  de noir.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade,détail des rayures latérales
Une différence s’observe sur la tête de la chenille : Malacosoma neustria devrait avoir deux taches noires.
Malacosoma castrensis, chenille au dernier stade,une tête grise sans points noirs.
Ma chenille ne les a pas. Il s’agit bien de Malacosoma castrensis répandue dans presque toute la France, principalement dans la moitié est et les régions montagneuses, dans les lieux chauds et ensoleillés.
Malacosoma castrensis, le cocon et son contenu, la chrysalide et le reste de la chenille.

Très rapidement elle se cachera dans un cocon de soie très clair. A l’intérieur de ce tissage  une chrysalide et le reste de la chenille. 
Malacosoma castrensis,  la chrysalide vide, fendue sur le dos

La chenille se tortille et se déshabille de son enveloppe extérieure qui est compactée autour de la capsule céphalique.(un peu comme une chaussette rabattue sur les chevilles) .
Malacosoma castrensis, le papillon.

C’est trois semaines plus tard que le papillon a émergé, c’est une femelle (antennes bipectinées mais moins que le mâle)  Elle (envergure de 30-40mm) est plus grande que le mâle (20-25mm).
Malacosoma castrensis, une femelle à l'abdomen épais.

Je l’ai mise sur la terrasse mais elle n’a pas reçu de visite masculine. C’est davantage un papillon de montagne.
Malacosoma castrensis, vue de face, elle semble impressionnante!

 Elle a quand même commencé à me laisser quelques œufs avant de prendre le large. Dans la nature ils sont pondus autour des tiges en cercles et forment un manchon.
Malacosoma castrensis, quelques oeufs.

On distingue Malacosoma castrensis de neustria en observant les lignes transversales de l’aile antérieure qui sont « subparallèles » chez neustria.
Malacosoma castrensis,ailes en toit, attitude habituelle du papillon.


 La durée de vie est courte, entièrement dédiée à la reproduction, le papillon n’a pas de trompe pour se nourrir,   on le voit peu car c’est un papillon nocturne.
Malacosoma castrensis,bien habillée pour la fraîcheur nocturne!

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Dryadocoris apicalis, une punaise peu répandue dans les régions méridionales.

Pour cette punaise trouvée dans un pied de tomates cerise je vais commencer la détermination par une série d’éliminations. C’est une punaise de taille moyenne et de couleur ocre, plutôt terreuse. Elle mesure autour de 8mm(entre 7,5 et 9mm pour être précise).
Dans «  Les punaises Pentatomoidae de France » par Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.(2015), j’ai trouvé que Dryadocoris apicalis, pouvait être confondu avec de nombreuses espèces de taille et d’aspect proches. Les auteurs  donnent  une série de détails    qui font la différence.
Alors essayons :
·        l’insecte présente un corps glabre

Dryadocoris apicalis, un corps glabre

·        la tête possède un clypéus non enclos par les jugas (=joues). Les deux photos ci-dessous montrent bien ce que signifie ce clypéus enclos ou non enclos.
Différence entre clypeus non enclos et clypeus enclos par les jugas*

·        les antennes ne sont  pas annelées de noir
·        son pronotum n’a pas de sillon transversal marqué le long de son bord antérieur
·        les bords latéraux du pronotum ne sont pas soulignés de blanc
Tous ces détails visibles sur la première photo.

 Deuxième méthode : Si l’on souhaite partir de zéro en trouvant cette punaise le cheminement est plus long.
Le fait d’avoir des antennes avec 5 articles visibles nous amène à la famille des Pentatomoidae.
Une punaise avec 5 articles aux antennes et pas d'anneaux noirs*


  • Une première différence à observer:tarses à 2 ou 3 articles?  Ici 3
Détail des tarses et du tibia*


  • Ensuite les tibias ont-ils de fortes épines ?Non !


Est-ce que le scutellum recouvre tout l’abdomen ? NON ! Nous sommes alors dans la famille des Pentatomidae.


Dryadocoris apicalis: détail du rostre et des buccules*


  •  On continue : Est-ce que le rostre est mince et les premiers articles sont enserrés par les buccules au repos ? Oui

Dryadocoris apicalis: détail de la tête et des jugas*

Le tête n’est pas triangulaire et les jugas sont de longueur équivalentes au clypéus , la coloration n’est pas bariolée et n’a pas de reflets métalliques ce qui éliminent d’autres espèces.


Dryadocoris apicalis: détail de l'orifice odorifère*

Les orifices odorifères (en 1 , l'orifice et la grosse flèche indique la longueur de ce prolongement) sont prolongés vers l’extérieur par un sillon ce qui nous conduit vers la tribu des Carpocorini.
Nous continuons:

  •         la couleur : punaise non verte
  •         le pronotum dépourvu de sillon juste derrière son bord antérieur
  •         les articles antennaires III aussi longs que les II
  •         le clypéus est libre
  •         pas de pilosité
  •         l’apex de la tête est arrondi(le clypéus n’est pas en retrait par rapport aux jugas)
  •         Les antennes n’ont pas d’anneau noir
  •         L’apex du scutellum n’est pas très contrasté, ni blanc
Dryadocoris apicalis:tache noire sur le 7ème sternite

Et un critère important : le ventre porte une tache noire distincte sur le 7ème sternite.
Nous voilà à nouveau avec Dryadocoris apicalis de la tribu des  Antestiini.

J’apprends que c’est une punaise à large distribution africaine qui se rencontre en France sur la zone méditerranéenne et le sud de la façade atlantique.
Elle est peu répandue en France et peu connue de ce fait.
Elle est présente sur les Solanacées, je l’ai trouvé sur un pied de tomates cerise, je n’en ai vu qu’un exemplaire en compagnie de plusieurs Spilosthethus furcala.

Tout ce cheminement pour identifier cette punaise a été rendu possible en utilisant l’excellent et très complet ouvrage déjà cité en début d'article  : Les punaises Pentatomoidae de France par Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.

*images grossies 3 fois






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Nithecus jacobaeae, une punaise montagnarde

J’ai trouvé cette petite punaise sur diverses plantes en montagne à plus de 1800m d’altitude, d’abord sur des cirses laineux puis sur des graminées.
Nithecus jacobaeae, sur mon doigt!

Elle fait partie de la famille des  Lygaeidae .Dans un premier temps quand j’ai vu l’insecte je me suis interrogée pour savoir s’il s’agissait d’un adulte ou d’une larve. Ses ailes raccourcies ( forme brachyptère) qui sont bien formées et non pas soudées au pronotum et à l'abdomen comme chez une larve m’a fait ensuite confortée dans le fait qu’il s’agit bien d’un adulte.

Nithecus jacobaeae, punaise microptère*

Ensuite les  hémélytres réduits à des lobules sans membrane (microptère), cela  réduit le champ des investigations. Le pronotum jaunâtre avec une ponctuation noire très dense envoie vers  le genre Nithecus dont notre faune n’a qu’un seul représentant Nithecus jacobaeae.
Nous voici avec une détermination facile.

Nithecus jacobaeae, vue de dessous, rostre déployé*

Grâce au volume de Jean  Péricart, Faune de France , Lygaeidae, volume 1,les différents éléments qui caractérisent cette petite punaise (entre 4 et 6mm)sont aisés à découvrir à condition d’avoir d’assez bonnes images. J’avoue qu’à l’œil nu, je suis incapable de les observer !

Quelques détails illustrés:

Nithecus jacobaeae, vue de dessous, détail des buccules*
  •         bucculesprogressivement atténuées d'avant en arrière, n'atteignant pas le bord du pronotum(excroissance de couleur claire située de part et d'autre du premier segment du rostre)
  •         yeuxsaillants, touchant presque le bord du pronotum
    Nithecus jacobaeae,  détail  du pronotum*

  •     pronotumdensément ponctué comme la tête, avec  sillons obliques antémédians sombres, peu marqués
    Nithecus jacobaeae,  détail  des hémélytres et du scutellum.

  •      scutellum grand, ponctué, plus sombre en avant qu'en arrière, arrondi postérieurement en demi-cercle, marqué d'une carène en forme de Y. Un peu difficile à voir, on observe surtout avec netteté la branche verticale du Y.
    Nithecus jacobaeae,  vue de face*

  •         hémélytres  réduites à des lobes pâles, imponctués, dépassant le scutellum de la moitié de leur longueur, clavus bien délimité(partie postérieure de l'aile antérieure chez les Hémiptères.)

  • Nithecus jacobaeae,  détail  des tergites*

  •         tergite I de l'abdomen noir dejais, brillant, les suivants brun jaune avec du brun sombre et du noirâtre

  •         tergite Vavec un lobe médio-postérieur couvrant l'avant du tergite  VI.

Nithecus jacobaeae,  vue ventrale*
Quand et où voir cette punaise ?


  •  De la mi- juin à fin août principalement. 
  • Partout en France où l’altitude est supérieure à 1000 m c’est dire des Vosges aux Alpes en passant par le Massif Central ainsi que dans les Pyrénées.

Mais aussi dans les pays nordiques jusqu’en Scandinavie et en Sibérie, elle ne craint pas le froid. Son nom de Jacobaeae vient de ce que l’on rencontre l’espèce sur Senecio jacobaea mais aussi sur bien d'autres plantes.

*Photos grossies environ3 fois
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Psacasta tuberculata, petite punaise bossue.



Voici une autre punaise « bosselée » de la famille des Scutelleridae .Elle se reconnait aussi facilement à son allure avec en vue de profil une bosse qui descend assez brusquement à l’apex du corps.
Psacasta tuberculata, un profil caractéristique*

Ce qui est remarquable pour l’identifier c’est d’abord sa petite taille, elle mesure entre 6 et 7mm. 
Psacasta tuberculata, environ 6mm *

De plus elle possède des dents ! Des dents me direz-vous pour une punaise, à quoi cela sert-il ? A rien sinon à la distinguer d’une espèce voisine plus grande qu’est Psacasta granulata qui n’en a pas !
Où se trouvent ces dents ?
Psacasta tuberculata , des buccules avec une dent aigüe.*

Et bien près des buccules,  qui sont de petites excroissances situées de part et d’autre du rostre qui sert à l’insecte à  « pomper »  sa nourriture sur les plantes entre autre. Je dois avouer que ce fut très difficile à photographier, mais c’est bien là un des critères qui permet de reconnaître l’espèce.
Comme sa cousine Pascasta exanthematica  elle vit sur les Boraginaceae exclusivement et surtout sur les vipérines en particulier Echium vulgare.
Psacasta tuberculata , couleur terre*

J’ai trouvé Psacasta tuberculata sur une vipérine dans le massif de la Sainte Baume fin juillet.
C’est une espèce  qui vit essentiellement sur tout le tour de la Méditerranée, assez commune en Provence.
Psacasta tuberculata ,  un apex qui est bien marqué*


Comme Psacasta exanthematica présentée il y a peu, Psacasta tuberculata, a
  •         Le corps fortement bombé vu de profil,
  •         Le scutellum très large

Et en plus,

Psacasta tuberculata ,  vit sur les vipérines*
  •         Les  buccules pourvues d’une petite dent très fine (voir photo)
  •         La couleur est homogène sans callosités blanches.
  •         Une petite taille(6-7mm)


D’ailleurs cette couleur terreuse rend l’insecte difficile à voir sur les plantes. J’ai pensé que c’était de la terre qui la recouvrait mais un passage de pinceau mouillé n’a pas amélioré son état.

 Infos extraites de :Les punaises Pentatomoidae de France par Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.
* images grossies entre 2 et 3 fois
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Sehirus morio, une punaise toute noire.

Dans ma série des punaises liées à la bourrache, voici Sehirus morio. J’ai, dans mon jardin de la fin de l’hiver au début de l’été de très nombreuses bourraches officinales.
Sehirus morio au coeur de la bourrache

 Les fleurs bleues son magnifiques et elles régalent de nombreux insectes au début du printemps en particulier, bourdons et abeilles.

J’avais déjà vu il y a quelques années une punaise noire sur ces bourraches mais c’est ce printemps que je l’ai retrouvé une première fois. Une photo rapide et l’insecte s’est enfoui dans la végétation sans que je puisse le retrouver. J’ai ainsi exploré chaque jour ce carré dense de bourraches sans succès.

Ce n’est que plus tard, lorsque la bourrache fut fanée et que j'aie nettoyé un coin planté de framboisiers que j'ai  retrouvé ma bestiole cette fois eu sol. Comme j’avais bien dégagé l’endroit nous avons pu faire meilleure connaissance !

Sehirus morio appartient à la famille des Cydnidae dont « le scutellum plus ou moins triangulaire  ne dépasse  jamais les 2/3 de la longueur de l’abdomen (31 espèces en France)
Sehirus morio: des pattes hérissées d'épines

Ces punaises ont les tibias garnis de fortes épines(pour creuser le sol) et la tête est dilatée antérieurement. Sehir, signifie en hébreu, hérissé de pointes! La  sous- famille des Sehirinae se distingue par une tête et un pronotum sans présence de soies,  (alors qu’elles le sont dans la sous-famille des Cydninae) ,mais avec des ocelles.
Sehirus morio: une tête avec des ocelles mais sans soies

Une fois que l’on se retrouve dans la sous-famille des Sehirinae, on a encore le choix entre 19 espèces !

Une première distinction se fait entre les insectes avec un bord clair  et des taches claires. Notre exemplaire est tout noir, ce sont les espèces les moins nombreuses.
Ensuite on regarde les yeux : ils sont peu saillants et enfoncés de moitié dans  le contour de la tête. 

Sehirus morio: des yeux enfoncés pour moitié "dans la tête"
La taille aussi entre en ligne de compte, la punaise mesure plus de 4,5mm ce qui nous conforte dans la sous-famille des  Sehirus.
Il existe 2 Sehirus proches :
- morio : le plus grand, il mesure entre  8,5mm et 11,5mm., et son rostre atteint l’extrémité postérieure des hanches intermédiaires(voir la photo ci-dessous).
- luctuosus, plus rare, est aussi plus petit et le rostre plus court.
Sehirus morio: un rostre qui dépasse les hanches intermédiaires

Dans mon cas, il s’agit de Sehirus morio que l’on peut rencontrer dans toute l’Europe et jusqu’en Sibérie.
En France on rencontre cette punaise sur tout le littoral méditerranéen où elle aime les friches, garrigues, pelouses sèches…..Elle vit sur certaines Boraginaceae comme Anchusa, Cynoglossum alors que chez moi ce sont les Borago qu’elle aime !
Les informations pour la détermination et le mode de vie de cette punaise sont tirées de :

Les punaises Pentatomoidae de France par Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma.(2015)
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Psacasta exanthematica, une punaise ponctuée de petits points blancs.

Voici encore une punaise observée  de temps en temps dans le jardin.

 Pour cet exemplaire aucune difficulté d’identification. Toute noire avec une infinité de petits points blancs, Psacasta exanthematica fait partie de la famille des Scutelleridae, ces punaises dont le scutellum recouvre tout l’abdomen, on ne voit pas de partie membraneuse des ailes.
Psacasta exanthematica, une infinité de points blancs sur le dessus et le dessous.

 Une des caractéristiques de cette famille est son aspect bombé, voire bosselée avec le scutellum en relief lorsqu’on le regarde de profil(photos 3 et 4)..
 Un détail est aussi significatif :l’article II des antennes est 3 fois plus long que le III. Un autre détail auquel le commentaire de Claudie attire mon attention: sa taille, elle fait entre 9 et 11mm, c'est dire qu'elle est relativement dans la moyenne de la taille des punaises.
 
Psacasta exanthematica, l'article II des antennes est trois fois plus long que le III
On la rencontre en France dans toute la zone méditerranéenne et le long de l’arc méditerranéen en Europe et au-delà, Turquie, mer Noire. Je l’avais déjà rencontrée il y a quelques années en Catalogne.
Psacasta exanthematica, se promène sur la bourrache

Pourquoi est-elle présente dans mon jardin ?
C’est une punaise qui est liée aux Boraginaceae, qui comprennent les vipérines qu’elle préférerait, mais aussi les bourraches (Borago officinalis). Or Les bourraches sont présentes quasi toute l’année dans la partie sauvage de mon jardin.
Psacasta exanthematica, vue de profil , on voit la bosse du scutellum qui s'abaisse sur l'apex

 Les motifs qui ornent la punaise lui permettraient de se dissimuler dans les parties sèches de la plante. Je l'ai toujours vue quand elle se promenait sur les tiges encore vertes et alors elle est bien visible.Sans doute n'ai-je pas vu les autres plus sages restées au pied de la plante! 

Psacasta exanthematica, le scutellum recouvre tout l'abdomen.

J’ai trouvé des infos et des détails sur cette punaise dans un ouvrage récent(2015) et fort bien documenté pour qui s’intéresse à cette famille et bien d’autres pentatomides : Les punaises Pentatomoidae de France par Roland Lupoli et François Dusoulier aux Editions Ancyrosoma
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Spilomyia saltuum,la Spilomyie des pâturages boisés.

Voici un joli Syrphe rencontré dans une zone boisée,  nous étions dans une clairière et plusieurs exemplaires se sont posés sur les troncs de frêne exposés au soleil.
Spilomyia saltuum, joli Syrphe aux couleurs éclatantes.

Syrphe bien sûr même si ses couleurs jaunes et noires veulent nous le faire prendre pour une guêpe et ainsi nous tenir à distance.
Voici les détails à observer pour reconnaître un Syrphe :

-le  premier : on ne voit aucun rétrécissement entre le thorax et l’abdomen, pas de taille de guêpe !
Spilomyia saltuum, des yeux marbrés, une antenne avec un cil sensitif, des tarses antérieurs noirs

-ensuite les antennes qu’on les appelle en oreille de souris ou autrement se terminent par un poil , une soie sensitive appelée arista.
-enfin la vena spuria, une nervation de l’aile qui se perd au milieu de l’aile(voir flèche ci-dessous)

Spilomyia saltuum, la vena spuria qui permet de reconnaître les Syrphes

Maintenant avec cette coloration, des marques noires sur l’abdomen et le pronotum et  ses magnifiques yeux marbrés les photos permettent vite d’arriver au genre Spilomya.

Spilomyia saltuum, un mâle

Deux espèces principales chez nous :  manicata et saltuum se ressemblent.
Voici quelques détails qui permettent de définir saltuum :

-la coloration des tergites : les traits  jaunes interrompus sur les tergites  2, 4 et 6 ( 4 et 6 seulement pour manicata).

-les tibias antérieurs jaunes (sombres pour manicata.)

-  la coloration noire du tarse uniquement sur la paire de pattes antérieures.
Spilomyia saltuum, un mâle aux beaux yeux marbrés

Mes exemplaires sont des mâles, leurs  yeux se touchent vers l’avant.
 Les larves vivent  dans le bois pourri.
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